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Composition du jury
- Nathalie de Noblet, LSCE, CEA, Rapportrice
- Hervé Le Treut, IPSL, CNRS, membre de l’académie des sciences, Rapporteur
- Raja Chakir, PSAE, INRAE, Rapportrice
- Walid Oueslati, Acting Head of Environment, Transitions & Resilience Division, OCDE, Examinateur
- Magali Reghezza-Zitt, CERES, ENS, Haut conseil pour le climat, Examinatrice
Résumé
Mes travaux s’intéressent à la question du changement climatique, défi majeur posé à nos sociétés, qui porte à une échelle et une complexité sans précédent la question des politiques publiques. Ces politiques sont faites à différentes échelles, et je me suis focalisé sur l’échelle sub-étatique, c’est-à-dire sur ce que les villes ou les régions peuvent faire face au changement climatique.
La question centrale de mes recherches est la question des interactions entre enjeux et des arbitrages à mener lorsque l’on définit des politiques, et qui rendent cette définition particulièrement complexe. Étudier des interactions signifie se situer au croisement de plusieurs disciplines. Il s’agit tout d’abord de diverses composantes de la science économique : économie de l’environnement, économie du transport, économie géographique et urbaine. Il s’agit ensuite de composantes des sciences de l’aménagement, qui sont liées à ces dernières sans recouvrir exactement le même cor- pus théorique ou la même littérature (prospective géographique, analyse des politiques urbaines, ingénierie du trafic). Il s’agit enfin de composantes des sciences de l’environnement, notamment la météorologie urbaine et la modélisation des services écosystémiques. L’ensemble de ces disciplines, qui regardent toutes le même objet et visent conjointement, parmi d’autres objectifs, à conseiller la décision publique, correspondent bien au volant urbain de ce que l’on nomme de plus en plus dans les pays anglo-saxons la Sustainability Science (voir par exemple Kates, 2011).
La plupart de mes travaux sont de nature appliquée, et s’appuient sur des modèles numériques. Les modèles, dont les résultats chiffrés ne doivent jamais être pris sans regard critique, sont pris comme un cadre à penser, pour tenter de comparer des ordres de grandeur dans un système d’interactions complexes. Le bilan qui suit présente mes travaux qui se rattachent à une grande question : celle de l’interaction des enjeux auxquels font face les décideurs urbains. Il s’agit tout d’abord des interactions entre enjeux environnementaux eux-mêmes, puis des interactions entre enjeux environnementaux et enjeux socio-économiques.